Dysmorphophobie : la sophrologie pour s’en sortir

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Virginie Vandermersh
Virginie Vandermersh

Au départ infirmière en réanimation, puis sophrologue en libéral, Virginie a souhaité créer la première école Sophrologie et Communication PNL d’Auvergne en 2014, motivée par l’envie de transmettre.

4min de lecture

Dysmorphie corporelle, lorsqu’un complexe vire à l’obsession

 

Qu’est-ce que la dysmorphophobie ?

La dysmorphophobie est un trouble psychique caractérisé par la préoccupation d’un ou plusieurs défauts de l’apparence physique légers ou inexistants entraînant une souffrance importante et/ou affectant le comportement. De plus en plus répandu, elle impacte environ 2% de la population mondiale, principalement les femmes. Cette pensée obsédante commence généralement au cours de l’adolescence. À l’heure actuelle, les causes de ce syndrome sont peu connues, voire inconnues.

Quels sont les symptômes et les signes de la dysmorphophobie ?

Les personnes souffrant de dysmorphophobie pensent présenter un ou plusieurs défauts esthétiques, en réalité inexistants ou légers. Elles font certaines choses de façon répétée (comme se regarder dans la glace, soigner de manière excessive leur apparence ou se comparer à d’autres) dans un souci démesuré des défauts d’apparence perçus.
Les symptômes de cette maladie peuvent se développer progressivement ou soudainement et ont tendance à persister sans traitement approprié. Ces problèmes sont généralement liés au visage ou à la tête, mais peuvent également concerner une ou plusieurs parties du corps et se déplacer d’une partie du corps à une autre. Par exemple, une personne peut s’inquiéter de ce qu’elle perçoit comme l’apparition de la calvitie, de l’acné, des rides, du teint de la peau ou de l’excès de pilosité faciale ou corporelle. Une personne peut également se concentrer sur la forme ou la taille d’une partie de son corps, comme le nez, les yeux, les oreilles, la bouche, les seins ou les fesses. Certains hommes, au physique normal, voire sportif, se sentent minces et trouvent des moyens de prendre du poids et de se muscler, c’est ce qu’on appelle la dysmorphophobie musculaire.

La plupart des personnes atteintes de dysmorphophobie ne sont pas conscientes d’avoir en fait une apparence normale.

Ils ont souvent du mal à contrôler leur attention et passent des heures chaque jour à s’inquiéter de leurs défauts perçus. Ils pensent parfois que les autres les regardent ou se moquent d’eux à cause de leur apparence. La plupart des gens se regardent constamment dans le miroir, d’autres évitent de se regarder et d’autres encore hésitent entre les deux comportements. De nombreuses personnes se toilettent de manière obsessionnelle et excessive, tonifient leur peau (pour éliminer ou réparer les imperfections cutanées perçues), cherchent à se rassurer sur les imperfections perçues. Ils changent souvent de vêtements pour tenter de cacher ou de camoufler leurs « défauts » ou pour améliorer leur apparence. Par exemple, les hommes peuvent se laisser pousser la barbe pour dissimuler des cicatrices perçues ou porter un chapeau pour couvrir des cheveux légèrement clairsemés. La plupart ont recours à un traitement médical cosmétique (le plus souvent dermatologique), dentaire ou chirurgical, parfois à plusieurs reprises, afin de corriger le défaut perçu. Ce type de traitement est généralement sans succès et peut intensifier leur préoccupation. Certains hommes souffrant de dysmorphophobie musculaire prennent des stéroïdes anabolisants (tels que de la testostérone), ce qui peut être dangereux.

Certaines personnes s’inquiètent tellement de leur défaut d’apparence inexistant ou léger qu’elles évitent de sortir en public. Par conséquence, le trouble conduit souvent à l’isolement socialDans les cas très graves, la dysmorphophobie peut être invalidante. La détresse et le dysfonctionnement provoqués par la maladie peuvent parfois conduire à la dépression, à des problèmes de drogue ou d’alcool, à des hospitalisations répétées, à des comportements suicidaires ou au suicide. Près de 80 % des personnes atteintes de phobie dysmorphique ont des pensées suicidaires et 25 à 30 % d’entre elles tentent de se suicider. 
 

La dysmorphophobie peut s’aggraver avec l’âge. Souvent, si une personne souffre de préoccupations quant à son image à un jeune âge, elle devient plus malheureuse à mesure qu’elle lutte avec les changements physiques qui viennent avec l’âge.

L’anorexie se rapproche de la dysmorphophobie par la mise en commun de l’altération de la perception de l’apparence, mais ce n’est pas le même syndrôme. Une étude parue dans Psychological Science suggère que le cortex visuel des personnes atteintes de l’un ou l’autre de ces troubles psychiatriques traiterait l’information visuelle d’une manière anormale.

Comment soigner dysmorphophobie ? 

Afin de vaincre la dysmorphophobie, un suivi psychologique est primordial, les spécialistes préconisent de libérer la parole et de mettre des mots sur ce qui se passe, afin de comprendre la cause et l’impact sur la vie de l’individu. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et dans certains cas, un traitement médicamenteux, peuvent s’avérer nécessaires pour traiter les symptômes liés à la dysmorphophobie. 
 
dysmorphophobie
La sophrologie : une aide complémentaire à la thérapie

La pratique de la sophrologie peut aider une personne atteinte de dysmorphophobie en développant une conscience objective d’elle-même, à retrouver confiance en elle et à restaurer l’estime de soi. Un accompagnement sur plusieurs mois est nécessaire pour obtenir tous les bénéfices de la sophrologie.
L’objectif de la pratique de la sophrologie sur une personne souffrant de dysmorphophobie est de retrouver l’harmonie entre ses ressentis corporels et émotionnels. En effet, les perceptions physiques et émotionnelles sont souvent altérées voire déconnectées. 

La sophrologie apprend à l’individu à être à l’écoute objective de toutes ses perceptions et à accueillir ses ressentis sans jugement, tels qu’ils sont objectivement. En portant un regard bienveillant sur soi (son corps, son mental, ses émotions) et détaché de tout jugement, la personne retrouve peu à peu l’objectivité et l’harmonie recherchées.

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